La Tunisie confrontée à une flambée des prix, une tendance inflationniste analysée par Moez Hadidane

La Tunisie est confrontée à une augmentation notable de l’inflation, entraînant une hausse des prix qui touche divers secteurs de la vie quotidienne des citoyens. Cette tendance inflationniste, reflétée par un taux d’inflation d’environ 10%, suscite des préoccupations économiques et sociales. L’impact de cette inflation, qui dépasse le niveau moyen observé en 2022, est ressenti à la fois dans les dépenses familiales, les investissements et la perception générale de la stabilité économique.
Dans cet article, nous explorons les raisons sous-jacentes de la montée de l’inflation en Tunisie, en nous appuyant sur les analyses de l’économiste Moez Hadidane.
Taux d’inflation Actuel : Un défi économique majeur
L’inflation se situe autour de 10% en Tunisie, un chiffre alarmant par rapport à d’autres indicateurs économiques, met en évidence Moez Hadidane. « Cette inflation n’incite pas les épargnants à épargner, ni les investisseurs car il est difficile de faire un taux de rendement d’investissement qui dépasse les 10% », note-t-il.
Cumulés sur les cinq dernières années, les prix ont augmenté de 41,3% et de 110% depuis 2010. Il s’agit là de l’inflation réelle ressentie.
Les principaux acteurs de l’inflation
L’expert identifie les groupes de produits qui ont le plus contribué à cette hausse des prix en 2023. Il souligne que « les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (26,2%), le transport (12,7%) et le logement (19,2%) » ont été les principaux contributeurs. Hadidane met également en évidence l’impact significatif des produits administrés et subventionnés sur l’inflation globale.
Racines structurelles et externes
Moez Hadidane creuse plus profondément en identifiant les racines de cette inflation.
Il pointe du doigt le déséquilibre entre la masse monétaire et la production réelle. Dans ce sens, il fait référence notamment à la sur-dimension de la masse salariale dans la fonction publique. «La Banque Centrale a injecté beaucoup d’argent pour payer les salaires des fonctionnaires qui ne contribuent pas à la création de richesse».