Un étudiant convoqué par la brigade de lutte contre le crime de l’Aouina
Un étudiant de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis a été convoqué pour comparaître mardi, 28 novembre 2023, devant la brigade de lutte contre le crime de l’Aouina.
Cette convocation intervient suite à une plainte déposée par une enseignante de ladite faculté sur fond de litige avec l’étudiant Yahya Shili. Une altercation a eu lieu entre les deux le 23 novembre 2023.
Selon la version de l’Union générale des étudiants de Tunisie (Uget), l’enseignante a déposé une plainte contre son étudiant après que celui-ci a participé à des mouvements de protestation organisés par l’organisation estudiantine réclamant la régularisation de la situation des cours dispensés par ladite enseignante et contre ses interventions ayant privé plusieurs étudiants du rachat.
L’Uget a dénoncé, dans un communiqué datant du 24 novembre 2023, une atteinte au droit syndical exprimant son soutien inconditionnel à l’étudiant Yahya Shili. Celui-ci a, de son côté, nié sur Facebook avoir insulté son enseignante admettant, indirectement, l’avoir menacée en assurant qu’elle n’y aura plus de place pour elle à la faculté.
L’établissement a, lui, réagi lundi 27 novembre 2023, en publiant un communiqué précisant que la plainte de l’enseignante n’avait aucun lien avec les mouvements de protestation des étudiants. La faculté a affirmé son respect à la liberté d’expression et au droit syndical des étudiants notant son rejet de toute forme d’atteinte à la dignité humaine, d’insulte, de menace et de violence.
La Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis a répondu, également, au communiqué de l’Uget soulignant que les accusations de « censure et d’atteinte au droit syndical » étaient des allégations mensongères.
Selon la même source, la plainte de l’enseignante intervient après une série de publications sur le profil Facebook de l’étudiant dont une photo montée de l’enseignante dans un cercueil. Une photo à laquelle l’étudiant a fait référence dans son statut notant qu’il s’agit de sarcasme.