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Syrine Mrabet : aucune mention de la plénière dans l’ordre du jour du bureau du parlement

La députée Syrine Mrabet a affirmé, mardi 7 novembre 2023, qu’il n’y avait aucune mention de la plénière consacrée à l’examen de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël dans l’ordre du jour de la réunion du bureau du parlement.  

Dans une intervention téléphonique sur Shems FM, elle a indiqué au micro de Wissal Kasraoui que cela serait probablement dû au fait que la plénière reste ouverte depuis le 2 novembre, date de sa suspension par le président du Parlement, Brahim Bouderbala. 

Syrine Mrabet a ajouté que tant que la plénière était ouverte, tel que décidé par M. Bouderbala lui-même, elle devrait reprendre et se poursuivre jusqu’à ce qu’une décision finale soit prise au sujet de la proposition de loi. Selon la députée, il faut soit l’amender et l’adopter soit la renvoyer en commission.  

Ladite plénière a, rappelons-le, été ponctuée de perturbations dues entre autres à la déclaration de Brahim Bouderbala sur une éventuelle opposition du président de la République à la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation.  

La députée a, par ailleurs, répondu à sa collègue Fatma Mseddi laquelle a signalé, hier, que la reprise de la plénière serait un acte de dissidence déclarés des élus. Mme Mrabet a affirmé que les députés étaient en harmonie avec la position du président de la République et que tout ce qu’ils souhaitaient c’est de traduire la volonté du peuple tunisien qui revendique la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste. 

La polémique autour de la plénière et de la proposition de loi continue. Hier, l’affaire a pris un nouveau tournant quand plusieurs députés ont accusé le président du Parlement d’avoir cédé aux pressions américaines. Le récit fait par certains élus dans les médias indique que Brahim Bouderbala a suspendu la plénière en question après avoir passé un coup de fil au président de la République pour lui communiquer les menaces américaines. Il a ensuite informé les députés que le chef de l’État s’opposait à la proposition de loi. 

Le rapporteur de la Commission des droits et libertés, Mohamed Ali, a signalé que l’ambassade des États-Unis en Tunisie avait envoyé une correspondance au ministère tunisien des Affaires étrangères menaçant de sanctions économiques et militaires si la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation venait à être votée au parlement. 

Bilel El Mechri a lui assuré que Brahim Bouderbala s’entretenait au quotidien avec l’ambassadeur américain Joey Hood et a exigé des détails sur le contenu de ces entretiens téléphoniques.  

Le 2 novembre, le Parlement a entamé les discussions sur la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation. Après avoir voté les deux premiers articles, la plénière a été suspendue à l’initiative de Brahim Bouderbala. Selon ses dires, le président de la République a émis des réserves notant que le texte pourrait avoir des répercussions sur la Tunisie et porter atteinte à la sécurité nationale.

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