Quand Rafik Abdessalem jalouse Nizar Yaïche
L’ancien ministre des Finances Nizar Yaïche a donné samedi dernier une conférence à la prestigieuse grande école française Sciences Po.
Cette présence, bien honorable, n’était cependant pas au goût de Rafik Abdessalem, ancien ministre des Affaires étrangères sous la troïka. Rebondissant sur l’information de la conférence, il a posté une publication Facebook des plus aigries reflétant sa jalousie maladive et son caractère acerbe.
« Toute personne qui se dit technocrate et grand expert, puis entre dans le monde politique par derrière, doit être lapidé avec des chaussures parce qu’il est menteur et tricheur. Il sera sur les pas de Mehdi Jomâa, Youssef Chahed, Hichem Mechichi et autres. Ils sont aux premiers rangs dans les festins et aux derniers dans les pertes. Celui qui veut faire de la politique et se propose aux premiers postes de l’État doit présenter un programme politique clair, ça suffit de ce mensonge de grand expert, de grand technocrate et de grand juriste. La politique ne doit être pratiquée que par les politiques avec leurs instances, ni militaires, ni sécuritaires, ni de faux technocrates », a écrit M. Abdessalem.
Ce qu’il y a relever, c’est que Nizar Yaïche a démontré sa compétence là où il est passé, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger. Il a laissé les meilleures impressions à Tunisie Telecom (où il était directeur) et au ministère des Finances. En termes de programme politique, il a présenté à Kaïs Saïed un programme de relance pour la Tunisie, mais ce dernier n’en a pas pris compte.
En parallèle, qu’est-ce qu’a laissé Rafik Abdessalem ? Le gros scandale d’une affaire judiciaire (encore en cours, malgré ses dénégations) relative au million de dollars de don chinois qu’il aurait détourné sur un compte spécial lorsqu’il était ministre.
En matière d’entrée dans le monde politique, Nizar Yaïche a été appelé pour ses compétences, alors que Rafik Abdessalem n’a occupé son poste que parce qu’il était le gendre de Rached Ghannouchi. Jamais, il n’a milité ou fait de discours politique avant de prendre le portefeuille ministériel.
R.B.H