La ministre des Finances, Sihem Nemsia a indiqué que la Tunisie était dans l’obligation de recourir à des prêts intérieurs en raison de l’impossibilité de contracter des prêts étrangers. Plusieurs bailleurs de fonds étrangers ont exigé la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

S’exprimant le 23 octobre 2023 durant une plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Sihem Nemsia a indiqué que le projet de loi soumis au vote et portant sur l’obtention d’un prêt syndiqué en devise auprès des banques tunisiennes avait été évoqué lors de la présentation du budget de l’année 2023. Le refus de certains bailleurs de fonds d’accorder des prêts à la Tunisie en raison de l’absence d’un accord avec le FMI a poussé le gouvernement à envisager d’autres solutions afin de couvrir les dépenses de l’État.

« Nous devons trouver des solutions… Nous aurions aimé avoir d’autres alternatives, nous évitons de contracter des crédits… En tant que ministère des Finances, nous sommes prêts à écouter vos propositions à ce sujet… Nous avons besoin de ce financement en raison des engagements de l’État… L’État doit continuer d’exister… Nous devons mobiliser des ressources… Les conditions peuvent faire l’objet de débats… Il y a un désaccord au sujet d’un prêt contracté en mai et un autre en octobre. Nous avions expliqué qu’il s’agissait d’une approche visant à diversifier les ressources de l’État », a-t-elle ajouté.

Sihem Nemsia a indiqué que le remboursement des crédits de la Tunisie était un exploit. Il s’agit d’un accomplissement de la part du gouvernement et du ministère des Finances. Elle a indiqué que la loi de finances rectificative de 2023 avait diminué les prêts étrangers de 14.859 millions de dinars à 10.463 millions de dinars.