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Mliki : Saïed tend à une punition collective avec l’assainissement de l’administration

L’ancien député Hatem Mliki est revenu, jeudi 24 août 2023, sur le projet du président de la République, Kaïs Saïed, visant à assainir l’administration tunisienne. Invité de Wissal Kasraoui dans la Matinale de Shems Fm, il a affirmé que ce projet s’apparentait plutôt à une « punition collective » qu’à une réforme de l’administration. 

« On a fait exactement la même chose en 2011. Les hommes de l’État qui ont travaillé avec Ben Ali ont été punis », a-t-il indiqué. « On parle d’assainissement (…) Il est donc clair qu’il s’agit d’un ‘titre politique’ et non d’une réforme technique de l’administration », a-t-il ajouté assurant que la problématique principale est le manque de vision de l’État pour résoudre la problématique de la qualité de service médiocre de l’administration et la masse salariale pharamineuse qui incombe à l’État.  

Le président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à plusieurs reprises à l’assainissement de l’administration tunisienne notant la nécessité d’écarter les infiltrés et les incompétents.  

À ce sujet, Hatem Mliki a estimé que ce discours avait déjà été utilisé par d’autres partis politiques auparavant assurant qu’aucun organe ne peut être infiltré s’il n’est pas prédisposé à l’être. Selon Hatem Mliki, si l’administrations est infiltrée, c’est parce qu’on a la possibilité d’y faire ce que bon nous semble en termes de nominations, de promotions… Pour éviter que cela se produise, il faut protéger l’administration, en changeant de procédures, en digitalisant, entre autres, a-t-il expliqué. 

L’ancien député a ajouté qu’au lieu de lancer une réforme profonde de l’administration et de travailler sur le sauvetage de l’économie nationale, les politiciens s’étaient engagés dans un conflit interminable, alors que « les citoyens font la queue pour le pain ». « On ne s’en sortira jamais si on va continuer à concourir dans l’échec et à prôner la victimisation face à l’incapacité à résoudre une problématique (…) Tout conflit politique dans un contexte économique difficile est destructeur », a-t-il relevé. 

Hatem Mliki a signalé que seule la réforme est la clé pour combattre la corruption notant l’importance d’ajourner le dossier politique pour 2024 et de se préparer à faire face à une éventuelle nouvelle crise de pénurie en produits alimentaires.

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