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Mbarka Brahmi : Ennahdha a nommé des individus afin de bloquer l’administration

L’ancienne élue et épouse du martyr Mohamed Brahmi, Mbarka Brahmi a salué les membres du comité de défense dans les affaires d’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et a rappelé que ces derniers avaient reçu plusieurs menaces.

Invitée le 3 octobre 2023 par Wissal Kassrawi durant « La Matinale » sur Shems Fm, Mbarka Brahmi a estimé que d’autres aveux verront le jour en plus de ceux récemment rapportés par Abdelmajid Belaïd, frère de Chokri Belaïd. Ce dernier avait affirmé, à la date du 2 octobre 2023, que le conducteur de la vespa ayant transporté l’assassin de Chokri Belaïd a décidé de revenir sur son témoignage et de fournir des données inculpant l’ancien procureur de la République, Béchir Akremi.

Mbarka Brahmi a indiqué que les leaders du mouvement Ennahdha avaient exploité la situation du pays. Ils sont, selon elle, responsables de l’envoi de jeunes tunisiens vers les zones de conflit. Ennahdha aurait protégé et exploité ces réseaux. La veuve du martyr a, aussi, affirmé qu’Ennahdha avait nommé des individus au sein de l’administration chargés de bloquer les choses. Elle a déploré la lenteur du traitement du dossier des assassinats et le silence des autorités tunisiennes, notamment de la justice. La résolution de cette affaire pourrait permettre au peuple tunisien d’entamer une nouvelle page avec la justice tunisienne.

Mbarka Brahmi a indiqué que la justice a été manipulée et exploitée durant plusieurs années. Ennahdha a mis ce pouvoir à sa botte. Elle a qualifié la chose de colonisation de la justice. Les magistrats ayant servi les intérêts d’Ennahdha doivent être sanctionnés. De même pour les journalistes et les médias portant atteinte à la sûreté de l’État. Les médias étaient au service du Rassemblement Constitutionnel Démocratique. Après la révolution, des médias, selon elle, ont accepté de servir les intérêts des plus offrants. Elle a indiqué que certains journalistes recevaient des rémunérations en plus de leurs salaires.

Pour ce qui est de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, Mbarka Brahmi a qualifié les détenus de voleurs et de vendus. « Ils ont le droit d’entamer des grèves… Il ne s’agit pas d’un message adressé à la Tunisie. Le peuple tunisien a tranché dans ce sujet… Il s’agit d’un message adressé à l’étranger… Ils ont supplié l’étranger par tous les moyens possibles… Le président de la République a exprimé son refus quant à toute ingérence dans les affaires internes de la Tunisie », a-t-elle dit.

Mbarka Brahmi a estimé que la dernière déclaration du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, pouvait être considérée comme un crime terroriste. Elle a, aussi, estimé que l’ancien chef de l’État, Moncef Marzouki devait être traduit devant la justice et tenu responsable de ses actes. Elle a affirmé qu’on ne pouvait pas soupçonner l’implication d’entités étrangères dans les meurtres de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Pour elle, seule Ennahdha est responsable.

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