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L’évasion de la Mornaguia, une preuve de la grièveté de certains recrutements pour Kaïs Saïed

L’affaire de l’évasion de la prison de la Mornaguia est une preuve de la grièveté de certains recrutements au sein de l’administration tunisienne, selon le président de la République Kaïs Saïed.  

Selon un communiqué publié par Carthage à l’issue d’une réunion entre le chef de l’État et le chef du gouvernement Ahmed Hachani sur la situation générale du pays, Kaïs Saïed a souligné la nécessité d’accélérer l’audit sur les recrutements effectués au sein des institutions de l’État qui, à son sens, constituent non seulement une dilapidation des deniers publics, mais également une menace pour la sécurité nationale. 

Évoquant l’affaire de l’évasion de la prison de la Mornaguia, le président de la République a pointé du doigt la dangerosité de certains de ces recrutements et les liens entre certaines parties et « des cercles étrangers qui n’ont d’autre objectif que de s’en prendre à l’État et à la paix civile ». 

Kaïs Saïed a ajouté, dans ce sens, que ces cercles n’accepteraient « aucune politique nationale et qu’ils souhaitaient plutôt une démocratie formelle et imaginaire où la gouvernance appartient aux lobbies et aux agents ». 

Plus tôt dans la soirée de mercredi, le président de la République s’est réuni également avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice au sujet de l’affaire de l’évasion de la prison de la Mornaguia. Il a avancé qu’il ne s’agissait pas d’une évasion mais que les fugitifs avaient été appuyés pour fuir par des parties « à l’intérieur et à l’extérieur » de la prison. 

Mardi, le ministère de l’Intérieur a publié un avis de recherche concernant les évadés : Nadeur Ghanmi, Alaeddine Ghazouani, Ameur Belâzi, Ahmed Melki et Raed Touati. Tous sont des terroristes dangereux, impliqués notamment dans les affaires des assassinats de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd.

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