Les personnes à besoins spécifiques manifestent contre la négligence des Affaires sociales
Le porte-parole de la coordination des personnes à besoins spécifiques, Ahmed Ghorbel, a annoncé, vendredi 1er décembre 2023, l’organisation d’un mouvement de protestation samedi contre la négligence.
« Le 2 décembre sera une journée de boycott, de colère, de protestation contre la politique de négligence et de marginalisation des personnes à besoins spécifiques », a-t-il affirmé sur les ondes de Jawhara FM notant que la coordination entend boycotter les festivités de la Journée internationale des personnes handicapées. « La réalité est totalement différente de ce qu’on véhicule. Il y a beaucoup d’artifices, beaucoup de contrevérités », a-t-il ajouté.
Précisant que le sit-in sera organisé à l’avenue Habib Bourguiba devant le Théâtre municipal de Tunis, Ahmed Ghorbel a expliqué que ce mouvement intervenait après plusieurs démarches entreprises en septembre 2022. « Nous avons préparé 25 revendications qui ont été présentées à la présidence de la République, à la présidence du gouvernement et au ministère des Affaires sociales. Nous avons aussi organisé un sit-in en novembre 2022 suite auquel nous avons rencontré des conseillers aux Affaires sociales qui nous ont promis une rencontre avec le ministre, mais jusqu’à mars 2023 rien n’a été fait. En juin 2023, nous avons rencontré le ministre en marge d’un salon et nous lui avons transmis nos revendications. Il a promis de les examiner, mais nous n’avons eu aucun retour depuis », a-t-il assuré.
Ahmed Ghorbel a ajouté qu’une correspondance avait été envoyée au Parlement, mais en vain. « Nous avons donc décidé d’organiser ce sit-in (…) L’emploi fait partie de nos revendications, car la représentativité des personnes à besoins spécifiques est bien inférieure aux 2% fixés. Nous souhaitons, également, la création d’un fonds pour soutenir les personnes à besoins spécifiques. Les entreprises qui ne recrutent pas et ne veulent pas engager des personnes à besoins spécifiques devraient payer des taxes à l’État qui par la suite serviront à financer le fonds en question », a-t-il indiqué.