Les militants du PDL entament une grève de la faim de 48 heures
Le bureau politique du PDL (Parti destourien libre), a publié, ce vendredi 10 novembre 2023, un communiqué de presse où il annonce que ses militants entament une grève de la faim de 48 heures.
Le parti décrit cette action comme un « premier mouvement de protestation symbolique » pour « lever l’injustice sans précédent commise contre sa présidente » et affirme être disposé à tenir des manifestations pacifiques à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour mettre fin aux graves violations commises par les autorités contre Mme Moussi.
Les membres du comité de défense de la présidente du PDL, Abir Moussi, ont tenu, hier, un point de presse pour annoncer que la présidente du parti leur a confié une lettre en leur demandant de se retirer et de ne plus assurer sa défense.
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Abir Moussi a appelé les membres du comité de défense à faire preuve de courage et à se retirer de l’affaire pour “ne pas blanchir les dépassements commis dans le dossier”, et « ne pas lui conférer une légitimité ».
“Laissez-les en confrontation directe avec moi pour accomplir leur plan d’assassinat à travers des dispositions de la loi et en exploitant leur mainmise sur les appareils de l’État. Qu’ils entâchent leurs processus avec le sang d’une femme ayant refusé de se soumettre aux obscurantistes et qui refuse aujourd’hui de se taire face à un crime portant atteinte à l’État. […] Je les vaincrai dans tous les cas, soit en sortant du centre de séquestration la tête haute, soit en me rendant à ma dernière demeure soulagée”, lit-on dans la lettre adressée par Abir Moussi.
Dans le point médiatique, le membre du comité de défense Karim Krifa, a indiqué que le comité se réunira pour examiner la situation, et rendra visite à Abir Moussi pour discuter davantage avec elle à propos de cette décision. Il a, également, tenu à rappeler tous les dépassements enregistrés dans cette affaire, tout en réitérant la demande qui consiste à consulter les enregistrements des caméras de surveillance aux alentours du bureau d’ordre de la présidence de la République.
Pour rappel, Abir Moussi a été interpellée devant le bureau d’ordre du palais de Carthage à la date du 3 octobre 2023. Elle s’y était rendue afin de déposer une demande de recours administratif. Selon l’avocat Nefaâ Laribi, des renforts ont été déployés sur les lieux. Entre quarante et cinquante policiers se sont rendus sur les lieux. Ils ont embarqué Abir Moussi et confisqué les téléphones des personnes présentes. Deux jours après (jeudi 5 octobre 2023), un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de la présidente du PDL. Elle est accusée d’attentat contre la sûreté intérieure de l’État.