Les détenus politiques annoncent une grève de la faim
Les détenus politiques dans le cadre de la fameuse affaire de complot contre la sûreté de l’État ont annoncé l’entame d’une grève de faim, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme et en guise de protestation contre les crimes commis par l’entité sioniste à l’encontre des Gazaouis.
Dans un communiqué du 7 décembre 2023, les détenus politiques ont expliqué qu’ils observeront une grève de la faim le dimanche 10 décembre. Ils protestent contre les massacres et les crimes de guerre visant des civils non-armés. Ils ont, également, critiqué le silence des pays arabes à ce sujet.
« Nous dénonçons les graves atteintes continues aux droits humains au niveau de notre pays et au rétrécissement du cadre des libertés collectives et individuelles, du cadre politique, du cadre civique et du cadre médiatique à travers le harcèlement et les procès politiques via l’application du décret n°54 », a ajouté le communiqué.
Les détenus politiques ont estimé faire l’objet d’une disparition forcée depuis plusieurs mois. Ils ont pointé du doigt l’absence de crime ou d’acte illégal et ont assuré n’avoir participé qu’à des activités politiques. « Nous appelons toutes les forces démocratiques et croyant aux principes des droits humains et des libertés à célébrer cette journée et à procéder à une mobilisation afin de s’opposer à ce processus autocratique ciblant les forces vives et les différentes factions politiques », a indiqué la même source.
Le communiqué a été publié sur la page Facebook de la coordination des familles des détenus politiques dans le cadre de la fameuse affaire de complot contre la sûreté de l’État. Il a été signé par Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Khayam Turki, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi et Ridha Belhadj.
Pour rappel, ces derniers sont en prison depuis le 25 février 2023. Chaima Issa et Lazhar Akremi faisaient, également, partie des personnes détenues dans le cadre de la même affaire. Ils ont été relâchés à la date du 13 juillet 2023, mais continuent à faire partie des suspects.