L’Ordre national des avocats tunisiens organise, jeudi 26 octobre 2023, une journée de colère au palais de la justice de Tunis pour dénoncer les crimes commis par l’armée israélienne contre les Palestiniens à Gaza. 

Dans une intervention téléphonique dans la Matinale de Shems FM, le bâtonnier Hatem Mziou a appelé les forces libres du pays et les composantes de la société civile tunisienne à rejoindre ce rassemblement. 

Il a dénoncé, au micro de Wissal Kasraoui, un racisme flagrant de l’Occident qui prétend défendre les droits de l’Homme et le droit international. Les pays occidentaux n’ont pas à donner des leçons en matière de droits et de valeurs humaines, alors qu’ils ont donné le feu vert à l’occupation israélienne pour commettre un génocide contre les Palestiniens, selon ses dires. 

Cette journée de colère est organisée alors que la situation ne cesser d’empirer dans l’enclave palestinienne non contrôlée par Israël. Les 2,3 millions de Gazaouis bombardés depuis le 7 octobre 2023 sont sans électricité, sans eau, sans gaz, sans nourriture. Habitations, hôpitaux, mosquées, églises et autres infrastructures sont pilonnés par l’armée israélienne. 

Douze hôpitaux et 32 centres de santé sont hors service, depuis mercredi. Les unités de la défense civile ne disposent, elles, que de moyens rudimentaires largement insuffisants face à l’ampleur de l’horreur. Au total 57 établissements de santé ont été visés par des frappes israéliennes et 25 ambulances détruites, selon le ministère gazaoui de la Santé. 

Le dernier bilan fait état de 17.439 blessés et 6.546 morts, dont 2.704 enfants et 1.584 femmes à Gaza entre le 25 octobre et le lancement, le 7 octobre, de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par le bras armé du Hamas, les Brigades Al-Qassam, et d’autres factions palestiniennes, en réponse aux attaques de l’armée israélienne. Celle-ci a riposté en lançant l’opération « Épée de fer ». Les combats sont toujours en cours. 

Le ministère gazaoui de la Santé a, également, annoncé, la veille, avoir reçu 1.600 avis de disparition dont 900 concernent des enfants, encore sous les décombres.