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Les agents d’Ennahdha lancent un cri de détresse

Les agents au sein du mouvement Ennahdha ont lancé un appel de détresse, lundi 13 novembre 2023, au chef de l’État, à la ministre de la Justice, au ministre de l’Intérieur, et au juge chargé de l’enquête sur le siège du mouvement Ennahdha. Les agents ont appelé les responsables à prendre en considération leur situation socio-économique après la fermeture du siège du parti. 

Le 17 avril 2023, une descente policère a été effectuée au siège central du mouvement Ennahdha à Montplaisir. Les militants du parti ont été appelés à libérer les locaux. Dans cette même soirée, le chef du mouvement, Rached Ghannouchi a été arrêté et conduit vers la caserne d’El Aouina après la perquisition de son domicile.

“ Depuis avril 2023 et la fermeture du siège du mouvement, l’équipe chargée de l’enquête a inspecté les locaux à trois reprises sans trouver de preuves incriminant le mouvement. Il y a 101 employés travaillant pour le mouvement, actuellement en situation précaire, sans salaires, sans couverture sociale, et faisant face à des difficultés morales et sociales.

Certains d’entre eux souffrent de maladies chroniques, de même que certains de leurs enfants, parents, ou frères et sœurs.

Certains ne trouvent pas les fonds nécessaires pour payer le loyer de leur logement.

Certains ne peuvent pas financer les études de leurs enfants.

Certains n’ont pas les moyens de financer une intervention chirurgicale pour eux-mêmes ou pour un membre de leur famille.

Certains doivent rembourser un prêt contracté auprès de la banque.

Certains sont sur le point de divorcer en raison de leur situation financière.

Le chef de l’État a déclaré à plusieurs reprises qu’il était contre l’injustice, mais nous n’avons vu que le contraire. Quelle faute ont commise les employés dans leur lutte politique avec le mouvement Ennahdha ?”, indiquent-ils en substance. 

Il convient de noter que les agents de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) vivent une situation similaire. Au total, 170 agents sont au chômage depuis août 2021 à cause de la fermeture de l’Inlucc sur ordre du président de la République Kaïs Saïed, et n’ont pas perçu de salaires depuis plus d’un an. 

Après avoir confisqué l’ensemble des documents confidentiels des citoyens déposés à l’Inlucc, Kaïs Saïed a scellé les portes de l’instance par la force publique, sans que cela ne soit justifié par un décret ou un quelconque document légal. Le personnel a, lui, été abandonné, sans indemnités. 

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