Le collège Henri-IV à Paris victime d’une alerte à la bombe
PARIS: Pas de rentrée ce lundi matin à 8h30 pour les élèves du collège Henri-IV. L’établissement parisien a en effet «reçu par e-mail une alerte à la bombe ciblant le collège Henri-IV». «La police est en intervention actuellement sur les lieux. Nous ouvrirons nos portes à 9h25», a précisé l’établissement dans un message envoyé à 7h42 aux parents sur l’espace numérique de travail (ENT).
La nouvelle a ensuite vite circulé sur les groupes WhatsApp des parents et des élèves. Sofia, élève de 3e, en a ainsi été informée alors qu’elle se rendait au collège. Elle a donc fait demi-tour avant de rejoindre son amie Imane à l’extérieur du périmètre de sécurité mis en place par la police aux abords de l’établissement. «J’étais contente», confie-t-elle, alors que son amie déclare ne pas «trouver ça normal», même si cela l’a fait rire.
Pas d’inquiétude affichée non plus chez un autre groupe d’élèves, des 4e postés à quelques pâtés d’immeubles de là, derrière un autre cordon de sécurité. «Je n’ai pas peur», déclare Nils. «J’aimerais juste savoir quand nous pourrons aller en classe, car les policiers ne le savent pas. Je crois que quelqu’un a fait croire qu’il allait poser une bombe, mais on ne sait pas si c’est vrai ou pas. Alors, on discute avant de rentrer en cours.»
Une brigade cynophile a été envoyée pour prospecter les locaux du collège afin de lever le doute. «C’est bon, vous pouvez passer.» À 9h20, les policiers ouvrent les rues et invitent les collégiens à regagner leur établissement. «On se doutait que c’était une fausse alerte, mais hors de question de prendre le moindre risque avec les enfants», glisse un membre du personnel du collège Henri-IV avant d’accueillir enfin les élèves dans l’établissement.
Les alertes à la bombe infondées se multiplient en France depuis l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras le 13 octobre dernier.
Plusieurs aéroports, des musées et des lycées ont dû être évacués, parfois à plusieurs reprises. À la mi-octobre, le château de Versailles a été visé six fois en une semaine.
La France a relevé au maximum le niveau d’alerte du plan Vigipirate.