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La Tunisie face à la canicule, et ses graves retombées sur la vie quotidienne, la santé, l’agriculture…

 sur le secteur agricole demeurent d’abord le phénomène d’évapotranspiration. « La pluie qui est tombée ces dernières semaines est évaporée par la chaleur à hauteur de 90% entraînant de grandes pertes d’eau. », nous dit-il. Ainsi, les agriculteurs ont besoin de toujours plus d’eau pour compenser les pertes causée par la canicule.

Par ailleurs, Daoud indique que les coups de sirocco (vent chaud) sur les production maraichères et fruitières sont catastrophiques car cela brûle littéralement le fruit ou le légume.

Cependant, Karim Daoud affirme que les effets positifs de cette canicule demeure essentiellement dans le fait qu’elle fait disparaître un certain nombre de parasites et de maladies qui touchent les productions agricoles.

« Il ne faut pas croire que les pluies tombées entre mai et juin ont suffi à régler les problèmes de sécheresse. Il faut continuer à préserver nos ressources naturelles et surtout l’eau ».

Nous avons également pu joindre Ali, agriculteur dans la région de Kairouan : « Cette canicule a brûlé nos cultures et asséché nos puits. Nous avons du mal à nourrir nos familles et à vendre nos produits sur le marché. Les conditions climatiques extrêmes nous mettent en danger », déplore-t-il.

La production de tomates en péril à cause de la canicule

Comment expliqué plus haut, la canicule qui frappe la Tunisie a des conséquences dramatiques sur l’agriculture du pays. En particulier, la production de tomates, l’un des piliers de l’économie agricole tunisienne, est sévèrement affectée. Les températures extrêmes, la sécheresse et les conditions météorologiques imprévisibles ont un impact dévastateur sur les cultures de tomates, entraînant des pertes importantes pour les agriculteurs et mettant en péril la sécurité alimentaire du pays.

La canicule entraîne des températures extrêmement élevées et prolongées, ce qui est particulièrement préjudiciable à la culture des tomates. Les plantes sont exposées à un stress thermique important, ce qui affecte leur développement et leur productivité. C’est ce que nous explique Maidani Dhaoui, président du SYNAGRI mais également grand producteur de tomates dans la région de Sidi Bouzid. Ce dernier avait déjà lancé l’alerte à travers des réseaux sociaux  en publiant une vidéo montrant les ravages de la canicule sur ses champs de tomates. « Nous avons récolté en 15 jours ce que nous devions récolter en 1 mois. C’est une véritable catastrophe. Nous avons des pertes énormes. Les plantes ont été gravement endommagées par la chaleur et beaucoup de nos fruits ont brûlé, ce qui aura un impact financier considérable sur notre exploitation. » », nous dit-il désemparé.

Il explique également que le fait que la récolte se fasse toute en même temps et en grande quantité engendre des problèmes de transport. « En plus des pertes, je n’arrive pas à trouver de transporteur pour amener les tomates au marché de gros. J’ai peur qu’elles ne tiennent pas le coup, surtout que la canicule est loin d’être terminée », poursuit-il.

Outre les pertes de récoltes, la canicule affecte également la qualité des tomates. Les températures élevées peuvent entraîner une maturation prématurée des fruits, les rendant plus sensibles aux maladies et aux problèmes de conservation. Les tomates peuvent devenir flétries, molles et moins savoureuses. Cela pose des défis pour les agriculteurs lorsqu’il s’agit de commercialiser leurs produits, car la demande pour des tomates de qualité supérieure diminue, ce qui entraîne une baisse des prix et des difficultés économiques.

La canicule précoce en Tunisie est un signal alarmant des changements climatiques auxquels le pays est confronté. Ses effets se font ressentir dans tous les aspects de la société, de l’économie à la santé, en passant par l’agriculture.

Les témoignages des citoyens illustrent les difficultés auxquelles ils sont confrontés et appellent à des mesures d’adaptation et d’atténuation.

Il est essentiel de mettre en place des stratégies pour faire face à ces défis, en mettant un nouveau modèle et une nouvelle politique agricole pouvant faire face aux défis imposés par la situation économique et sociale du pays mais aussi par les changements climatiques. Seule une approche globale et coordonnée permettra de répondre efficacement à ces enjeux majeurs et de préserver un avenir durable pour la Tunisie.

La Tunisie face à la canicule, et ses graves retombées sur la vie quotidienne, la santé, l’agriculture…

La Tunisie fait face à un plan