Krifa : l’Histoire retiendra qu’Abir Moussi a payé de sa liberté en s’opposant au morcellement du pays
Karim Krifa, avocat et membre du comité de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), est revenu, vendredi 24 novembre 2023, sur l’affaire d’Abir Moussi et les recours que le parti a déposé contre les décrets de convocation des électeurs et le découpage territorial.
Invité de Zina Zidi dans Studio Shems sur Shems FM, il a affirmé que l’Histoire retiendrait qu’Abir Moussi avait payé de sa liberté pour dénoncer la question du découpage territorial et pour s’être opposée au morcellement du pays, notant que garder le silence sur cette affaire est complicité.
Rappelant que le parti a déposé des recours suspensifs, il a dénoncé un déni total de la justice au sein du Tribunal administratif. Il a ajouté que cela lui rappelle ce qu’il s’est passé avec les recours déposés contre les décisions de l’Instance Vérité et Dignité.
Le Parti destourien libre (PDL) a annoncé, jeudi, le dépôt de trois recours suspensifs contre la convocation des électeurs pour les élections locales qui devraient avoir lieu en décembre et le nouveau découpage électoral.
Il a rappelé aussi que sa présidente avait été arrêtée alors qu’elle tentait de finaliser cette procédure en déposant les demandes exigées par le Tribunal administratif auprès du bureau d’ordre de la présidence de la République et que le constat du huissier qui l’avait accompagné ce jour-là atteste de son innocence des accusations portées à son encontre.
Abir Moussi a été placée en détention depuis le 3 octobre 2023 et fait face à des accusations sur la base de l’article 72 du Code pénal qui stipule : « Est puni de mort, l’auteur de l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien ».