L’ancien député Hatem Mliki, était l’invité de Myriam Belkadhi dans la matinale de Diwan FM, ce jeudi 31 août 2023.

Il a affirmé que le travail gouvernemental doit être évalué selon un rendement basé sur l’avancement concret des dossiers et non sur des rencontres qui ont lieu et qui deviennent au centre de l’information jusqu’à reléguer l’essentiel au second plan.

« Il est normal que les membres du gouvernement se rencontrent mais l’important est de savoir ce qu’ils font réellement et s’ils avancement dans leur travail. En Tunisie, on en est à donner de l’importance aux annonces de rencontres sans relever qu’on ne sait rien des résultats concrets de ces entretiens et que les dossiers restent les mêmes » a précisé Hatem Mliki.

Il a précisé que la Tunisie peine à devenir un pays « moderne » à cause notamment de la vie politique qui est basée sur un discours de clivage tandis que le citoyen est passé à d’autres priorités qui n’ont rien à voir avec la politique.

« Il n’y a pas d’hôpital de gauche, de poteau électrique islamiste ou de route progressiste, et c’est ce qui intéresse les citoyens. Ils ont déjà tranché sur les autres questions, mais les politiques ne veulent pas le savoir » a conclu Hatem Mliki.

On rappellera que l’ancien député plaide notamment pour la digitalisation de l’administration estimant que le discours sur l’assainissement prôné par le chef de l’État avait déjà été utilisé par d’autres partis politiques et qu’aucun organe ne peut être infiltré s’il n’est pas prédisposé à l’être.

Selon Hatem Mliki, si l’administrations est infiltrée, c’est parce qu’on a la possibilité d’y faire ce que bon nous semble en termes de nominations, de promotions… Pour éviter que cela se produise, il faut protéger l’administration, en changeant de procédures, en digitalisant, entre autres.