L’ancien ministre et membre d’Ennahdha et actuel secrétaire général du parti « Âmal w Injaz », Abdellatif Mekki, a répondu, vendredi 1^er décembre 2023, au professeur de philosophie, écrivain et analyste politique Hamadi Ben Jaballah.  

Jeudi lors de son passage dans la Matinale de Shems FM avec Wissal Kasraoui, le professeur a commenté l’appel d’Abdellatif Mekki à créer un bureau politique en Tunisie pour la résistance palestinienne. Il a évoqué, dans ce sens, l’historique d’Abdelatif Mekki affirmant que celui-ci n’était que l’un des restes de l’islam politique qui ambitionne de se refaire une place auprès de l’opinion publique tunisienne. « Il (Abdellatif Mekki, ndlr) arrive très en retard. Ceux qui l’ont côtoyé savent très bien qu’il n’était pas très aimable avec ses collègues à l’université et qu’il a même été emprisonné pour avoir tabassé l’un de ses camarades. Ce n’est pas aujourd’hui qu’il va se convertir en politicien alors qu’il était un criminel !», a-t-il déclaré

Considérant le propos de Hamadi Ben Jaballah diffamatoires, Abdellatif Mekki a exigé un droit de réponse. Dans une intervention dans la Matinale de Shems FM du vendredi 1er décembre 2023, l’ancien ministre a rappelé, au micro de Wissal Kasraoui, que Hamadi Ben Jaballah avait un long historique de haine envers les islamistes. « Il est connu pour son hostilité aux étudiants islamistes. Des dizaines d’étudiants islamistes ont d’ailleurs dû finir leurs études de philosophie au Maroc. Il porte une idéologie qui ne peut avoir de position objective vis-à-vis des partis et des leaders qui défendent le nationalisme arabe. Il a choisi de défendre les régimes despotiques car son idéologie ne peut, jamais, être embrassée par le peuple. Il a été l’un des grands soutiens du régime de Ben Ali quand il a été conseiller auprès du ministre de l’Éducation Mohamed Charfi (…) Il a largement contribué à la politique de tarissement des sources », a-t-il indiqué.  

Abdellatif Mekki a, également, démenti ce qu’avait dit Hamadi Jaballah sur le motif de son emprisonnement. « C’est un mensonge ! Il l’a déjà dit et le premier à l’avoir véhiculé était un responsable du secteur de la santé que j’ai limogé pour corruption (…) J’ai été condamné à deux reprises en 1987 quand j’étais étudiant en médecine et en 1991 alors que j’étais un interne dans le cadre d’affaires politiques. J’ai été condamné à douze ans de prison que j’ai purgés totalement », a-t-il expliqué notant qu’il compte porter plainte contre Hamadi Ben Jaballah.  

Abdellatif Mekki a signalé, par ailleurs, que Hamadi Ben Jaballah s’était totalement retiré et disparu au lendemain de la révolution par crainte d’être poursuivi, accusant le professeur de philosophie d’avoir été derrière l’enrôlement de force dans l’armée de plus de 600 étudiants, lors des évènements du mouvement de Février 1990, dont certains sont décédés dans des conditions extrêmes. « Il doit cesser de diffamer et de s’attaquer à des gens comme moi (…) Avec toute modestie, je pense avoir une place auprès de gens qui me soutiennent et d’autres qui s’opposent à moi car je n’ai d’autre objectif que d’œuvrer pour l’intérêt du pays ! Qu’il se porte candidat à des élections et on verra les résultats ! », a-t-il martelé. .