Hadidane : la nouvelle redevance appliquée aux établissements hôteliers pourrait dissuader les touristes étrangers
L’expert en économie, Moez Hadidane, a évoqué un forçage de la part de l’État visant à préserver son rôle social. Il a évoqué l’estimation de prêts extérieurs d’un total de 16,4 milliards de dinars, d’après le projet de la loi de finances 2024 (PLF 2024).
Invité le 1er novembre 2023 à « La Matinale » de Wissal Kassrawi Gharbi sur Shems Fm, Moez Hadidane a indiqué que cette hypothèse incluait des prêts de la part de l’Algérie, de l’Arabie saoudite et de l’Afreximbank à hauteur d’un milliard de dinars par entité. Il a précisé que la rubrique « autres crédits » représentait dix milliards de dinars. Pour ce qui est de la loi de finances rectificative 2023 (LFR 2023), elle envisage des prêts à hauteur de dix milliards de dinars. La Tunisie a réussi à mobiliser jusqu’à maintenant cinq milliards de dinars.
« Les prêts avantageux peuvent être obtenus auprès des bailleurs de fonds internationaux tels que le Fonds Monétaire International (FMI)… Ceci dépend du mécanisme utilisé… Le FMI présente plusieurs options… Afreximbank utilise un taux d’intérêt élevé… Les prêts sur les marchés internationaux emploient des taux élevés », a-t-il ajouté.
Moez Hadidane a indiqué que l’intervention de l’État, y compris les compensations, correspondait à 19,7 milliards de dinars selon la PLF 2024, 19,2 milliards de dinars selon le LFR 2023 et 18 milliards de dinars selon la loi de finances 2022. Les dépenses en compensations n’ont pas véritablement changé puisqu’elles sont à hauteur de 11,4 milliards de dinars selon la LFR 2023 et à 11,3 milliards de dinars selon la PLF 2024. Ceci, d’après l’expert, réfute toute hypothèse de l’entame d’une levée non déclarée des compensations.
L’expert en économie a indiqué que le PLF 2024 mettait en place de nouvelles mesures fiscales appliquées aux établissements hôteliers. Il s’agit d’une redevance devant être payée par tout établissement offrant un service d’hébergement tel que les campings ou les maisons d’hôtes. Pour ce qui est de la taxe de séjour, elle est passée à douze dinars par nuitée par personne pour les touristes étrangers. Il a considéré que cette mesure pouvait dissuader les visiteurs et les orienter vers d’autres pays. Une taxe directe sur le chiffre d’affaires a, également, été augmentée de 1% à 3% pour les restaurants, cafés et tout établissement touristique.