Gaza: Paris «espère» des libérations de Français parmi les otages
PARIS: Paris espère qu’il y aura des Français parmi les otages qui vont être libérés prochainement par le Hamas en échange d’une « pause humanitaire » acceptée par Israël, a déclaré mercredi la cheffe de la diplomatie française.
« Nous espérons qu’il y a des Français parmi eux et si possible parmi le premier groupe » d’otages qui vont être libérés, a dit Catherine Colonna à la radio France Inter, appelant à une trêve humanitaire « durable » pour permettre la libération de toutes les personnes retenues — quelque 240 otages — dans la bande de Gaza.
« Nous l’espérons et nous y travaillons d’arrache-pied », a-t-elle ajouté.
Huit Français sont portés disparus et pour l’heure la France n’a la certitude que seule une partie d’entre eux a été prise en otage.
« Il faut distinguer les cas sur lesquels nous avons des certitudes, des autres », a insisté Mme Colonna.
Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle ne précise pas si des Français vont être libérés, la ministre a répondu: « par prudence il faut que chacune des parties tienne sa part du contrat, il faut que rien ne vienne entraver le processus, il faut une mise en oeuvre ».
Doha médiateur
Elle a aussi rappelé que les otages étaient à la fois aux mains du Hamas et du Jihad islamique, ce qui complique l’opération.
La ministre a également salué « tout particulièrement le travail du Qatar » ainsi que celui d’Israël et des Etats-Unis.
Doha a joué un rôle de médiateur clé pour obtenir l’accord entre le groupe islamiste palestinien et Israël.
« Il faut saluer cet accord. C’est un moment de réel espoir », a aussi déclaré Catherine Colonna, espérant que cette trêve puisse conduire à un cessez-le-feu.
Elle a enfin rappelé qu’Israël devait tout faire pour protéger les populations civiles palestiniennes. « Il y a eu trop de morts, nous le disons depuis des semaines », a-t-elle souligné.
Le Qatar a confirmé mercredi l’accord pour une « pause humanitaire » dans la bande de Gaza, avec un échange d’otages retenus dans ce territoire contre des prisonniers palestiniens. Cet accord avait été annoncé plus tôt par Israël et le Hamas, en guerre depuis début octobre.