Gaza: Macron doit réclamer un «cessez-le-feu», selon LFI
PARIS: La trêve humanitaire que va chercher à obtenir Emmanuel Macron en Israël mardi n’est « pas suffisante » pour LFI, qui souhaite que le président français réclame un « cessez-le-feu », a affirmé son coordinateur Manuel Bompard.
« Une trêve humanitaire, c’est mieux que rien (…) mais ce n’est pas suffisant », a déclaré M. Bompard sur RTL.
M. Bompard, qui a écrit au président de la République dans ce sens, attend d’Emmanuel Macron qu’il « rétablisse la parole de la France », c’est-à-dire « qu’il demande et qu’il crée les conditions pour qu’on puisse obtenir un cessez-le-feu immédiat ».
« Un cessez-le-feu, ça veut dire demander à l’armée israélienne de cesser ses opérations de bombardement qui (…) sont des crimes de guerre », a-t-il affirmé, assumant qu’il faille négocier avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.
« Si vous voulez obtenir la libération de vos otages, vous êtes obligés malheureusement de négocier avec vos adversaires et vos ennemis. Il faut sortir de l’hypocrisie. Les États-Unis, la France ont confié à des intermédiaires en Egypte, en Turquie le fait de négocier avec le Hamas pour obtenir la libération de nos otages », a-t-il assuré.
Manuel Bompard s’en est pris une nouvelle fois à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui « a déshonoré la parole de la France » par son déplacement en Israël dimanche où elle avait déclaré que « rien ne doit empêcher Israël de se défendre »
La polémique autour de la réaction sur X (ex-Twitter) de Jean-Luc Mélenchon, jugée antisémite notamment par Mme Braun-Pivet, est « une diversion », a plaidé M. Bompard pour qui M. Mélenchon exprimait « une critique politique ».
Le leader de La France insoumise avait estimé dimanche que la présidente de l’Assemblée nationale était en train de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre » à Gaza. « Pas au nom du peuple français! », avait-il protesté.
Victime depuis des années de menaces antisémites, Mme Braun-Pivet a accusé lundi M. Mélenchon de lui avoir mis « une nouvelle cible dans le dos ».