Deux Tunisiens, proches de l’assaillant de Bruxelles, ont été placés en détention, ont annoncé, mardi 24 octobre 2023, des médias étrangers citant le Parquet national antiterroriste en France. 

Les deux suspects résidant à Paris ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils sont accusés de complicité d’assassinat en lien avec la fusillade perpétrée la semaine dernière à Bruxelles par un Tunisien du nom d’Abdeselam L. 

L’assaillant a, rappelons-le, ouvert le feu, lundi 16 octobre 2023, sur des passants au niveau du boulevard d’Ypres à Bruxelles vers 19h15 faisant deux morts – un Suédois et l’autre d’origine suédoise – et un blessé, également Suédois. 

Selon le profil établi par les autorités belges, l’assaillant était âgé de 45 ans et en situation irrégulière en Belgique. Il s’est évadé d’une prison tunisienne en 2011. Accusé de plusieurs délits de droit commun, il avait été condamné à 26 ans de réclusion en 2005.  

Abdeselam s’est radicalisé depuis des années. En 2016, des services étrangers ont établi ce fait. Plus tard, sa demande d’asile déposée en 2019 a été refusée par les autorités belges. Il est, par ailleurs, connu des services de police pour « trafic d’être humain, séjour illégal et atteinte à la sureté de l’État ». 

En juillet 2022 les autorités tunisiennes ont exigé son extradition en signalant une « évasion de prison » à Interpol. La demande n’avait pas alors été prise en considération. 

Abdeselam a dit son allégeance à l’État islamique et a revendiqué son crime dans une vidéo qu’il a publié sur les réseaux sociaux avant de passer à l’acte. S’attaquer à des ressortissants suédois n’était pas anodin, selon les médias belges. Des actes de profanation du Coran ont été commis en Suède à plusieurs reprises. 

Il a, rappelons-le, été interpellé et neutralisé dans la matinée de mardi 17 octobre 2023 à Schaerbeek, son lieu de résidence. Il a succombé à une blessure par balle pendant son transfert à l’hôpital.