Conflit israélo-palestinien : Sami Tahri qualifie d’honorable la position de la Tunisie
Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a qualifié de « très honorable » la position officielle de la Tunisie vis-à-vis de la déclaration finale de la réunion urgente des ministres arabes des Affaires étrangères.
Dans un communiqué publié le 12 octobre 2023, le président de la République Kaïs Saïed avait dénoncé le recours aux expressions « question palestinienne » et « cause palestinienne » et a chargé son ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar d’émettre une réserve à ce sujet.
Notant que la question palestinienne est un symbole d’unité qui rassemble toutes les parties en Tunisie, Sami Tahri a affirmé, dans une déclaration à la Tap que la position tunisienne vis-à-vis de la question palestinienne était « courageuse et patriotique ».
Il a noté que le soutien continu de l’État tunisien et de son peuple à la question palestinienne reflète une harmonie entre l’officiel et le populaire dans la défense du droit du peuple palestinien à un État indépendant et à la libération de ses terres du joug de l’occupation.
Exprimant son espoir de voir les manifestations de soutien aux Palestiniens s’étendre à l’ensemble du Globe, le syndicaliste a ajouté que la pression populaire était indispensable pour dénoncer les crimes de l’occupation sioniste, dont l’armée commet quotidiennement des massacres horribles à Gaza.
Sami Tahri a souligné qu’il était temps pour le Parlement, le gouvernement et la présidence de la République de se préparer à promulguer une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste, afin que la position de la Tunisie se distingue définitivement face à celles des régimes se précipitent vers la normalisation.
Le syndicaliste a avancé que la question palestinienne n’était pas uniquement politique, mais plutôt une question de libération nationale qui devrait être soutenue par tous les peuples libres du monde.
Il a estimé qu’appuyer la cause palestinienne ne devrait pas se limiter l’expression du soutien aux droits du peuple palestinien, notant la nécessité de collecter des dons pour soutenir les Gazaouis et répondre à leurs besoins en médicaments et en nourriture dans ce contexte de siège et de guerre.
Le dernier bilan fait état de 2.215 morts et 8.714 blessés à Gaza et 1.300 morts et 3.200 blessés du côté Israélien, au 7e jour depuis le lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » par le bras armé du Hamas, les Brigades Al-Qassam, et d’autres factions palestiniennes, en réponse aux attaques de l’armée israélienne. Celle-ci a riposté en lançant l’opération « Épée de fer ». Les combats sont toujours en cours dans plusieurs points dans la bande de Gaza.
La situation dans cette enclave palestinienne non contrôlée par Israël frôle la catastrophe humanitaire. Les 2,3 millions de Gazaouis bombardés depuis samedi dernier sont sans électricité, sans eau, sans gaz et sans nourriture. La seule issue, le poste-frontière de Rafah vers l’Égypte, a, elle, été bombardée à plusieurs reprises par l’armée israélienne depuis mardi. Rafah est ouvert cinq jours par semaine permettant la circulation des voyageurs entre la bande de Gaza et l’Égypte.