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Belhadj : le remboursement de 74% des dettes extérieures de la Tunisie pour 2023 est un indicateur positif

Le docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage et expert consultant, Aram Belhadj, a commenté l’information qui a circulé le weekend dernier et selon laquelle la Tunisie a remboursé 74% de ces dettes extérieures pour 2023, et cela sans l’accord avec le Fond monétaire international (FMI).

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Au micro de Hatem Ben Amara dans l’émission Sbeh El Ward sur Jawhara Fm, l’économiste a estimé que cela est un indicateur positif vu les difficultés importantes des finances publiques. Il a expliqué l’amélioration des avoirs en devise à la bonne saison touristique, à l’amélioration des exportations et aux transferts financiers des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE). Il a rappelé aussi que certaines institutions financières et pays ont accordé des prêts, des dépôts et des dons à la Tunisie, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’Algérie et l’Arabie saoudite.

« Tous ces facteurs ont fait que les réserves en devises du pays se sont situées à un bon niveau et cela a permis au pays de rembourser ces dettes », a précisé l’expert.

Et de rappeler que la Tunisie a toujours tenu ses engagements malgré les difficultés des finances publiques.

« Lorsqu’on parle de finances publiques, on parle de la capacité de l’État à respecter l’ensemble de ses engagements. Le fait qu’on a payé une bonne partie de nos engagements est un élément positif, mais ne représente en aucun cas un indicateur de sortie de crise. Certes, le pays a remboursé ses créanciers étrangers. Mais, le budget n’est pas composé que de la rubrique dettes, notamment l’importation de médicaments, le paiement des salaires, le paiement des fournisseurs, etc. », a-t-il expliqué.

Et de rappeler les problématiques constatées au niveau de l’approvisionnement, du paiement des fournisseurs outre l’endettement intérieur exorbitant qui est essentiellement destiné à la masse salariale.

Pour lui, les finances publiques enregistrent d’importantes difficultés : « on ne sait pas comme le gouvernement va boucler le budget de l’État de 2023, comme ça a été le cas en 2021 et 2022, et on ne le saura pas », a-t-il soutenu, en notant que les derniers chiffres sur le budget d’exécution n’ont pas été publiés.

Aram Belhadj a martelé : « La situation des finances publiques est difficile malgré les indicateurs positifs enregistrés ». Et d’estimer, en réponse à une interrogation de l’animateur que le pays aura besoin d’une loi de finances complémentaire.

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