Bassem Maatar déplore le flou qui entoure les élections locales
Le président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (Atide), Bassem Maatar, est revenu, mardi 14 novembre 2023, sur l’organisation des élections locales en prévision de l’établissement de la seconde chambre du Parlement.
Invité d’Elyes Gharbi dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, il a souligné l’importance de rétablir la confiance et sensibiliser les citoyens au rôle de la démocratie et des élections notant que les grands perdants de la dernière décennie sont, effectivement, la démocratie, la participation et les élections, « criminalisées » et « tenues responsables de l’échec politique et économique ».
Bassem Maatar a laissé entendre que le nombre de candidats, quel qu’il soit, ne pourrait être significatif. Seul le taux de participation des électeurs compte, à son sens, car il est l’indicateur de la légitimité de la représentativité.
Se référant aux chiffres communiqués par le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Mohamed Tlili Mansri, au sujet du nombre d’électeurs qui ont vérifié leurs bureaux de vote ou mis à jour leurs données (1,5 million), le président d’Atide a avancé que cela n’était point suffisant, tout comme les efforts de sensibilisation.
D’après Bassem Maatar, les électeurs ne sont pas suffisamment informés sur le rôle des conseils locaux, leurs prérogatives, et autres détails importants tels que leurs relations avec les conseils régionaux etc.
Déplorant ce manque d’informations, il a appelé le président de la République et le Parlement à publier, avant les élections locales prévues en décembre, un texte juridique pour expliquer en détail le fonctionnement des conseils locaux, les liens avec les autres institutions, et leur périmètre d’action, entre autres.