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Akila Dridi : Abir Moussi a été sauvagement malmenée

L’avocate et membre du comité de défense d’Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Akila Dridi a indiqué que sa cliente avait été kidnappée et qu’elle a souffert d’un mauvais traitement lors de son interpellation par les forces de l’ordre. Sa cliente est emprisonnée sans condamnation.

S’exprimant le 8 décembre 2023 durant « La Matinale » de Wissal Gharbi Kassrawi sur Shems Fm, Akila Dridi a annoncé que le PDL tiendra une journée de colère à la date du 10 décembre 2023, soit la date de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme. Le parti organisera une manifestation afin de protester contre les atteintes aux droits humains.

« Aujourd’hui (8 décembre) correspond au 67e jour de la détention d’Abir Moussi… Elle a entamé une grève de la faim… Hier, le PDL a tenu une manifestation devant la prison de la Manouba en guise de soutien à Abir Moussi… Il s’agit d’une chaîne humaine féminine devant la prison… C’est un acte symbolique exprimant notre soutien à Abir Moussi faisant l’objet d’une disparition forcée… Elle purge une peine liberticide sans l’existence d’un crime », a-t-elle ajouté.

Akila Dridi a rappelé que sa cliente avait été arrêtée à la date du 3 octobre 2023 alors que cette dernière se trouvait devant le bureau d’ordre de la présidence de la République. Il s’agit d’un bâtiment annexe se trouvant aux alentours du palais de Carthage. Abir Moussi s’y était rendue afin de déposer une demande de recours administratif. Il s’agit d’une mesure obligatoire en cas de recours contre une décision d’un organisme public.

« Abir Moussi souffre encore des conséquences de son enlèvement et des atteintes à son intégrité physique ayant eu lieu le 3 octobre… Abir Moussi a été sauvagement conduite au commissariat de La Goulette… Elle n’a pas refusé d’être soignée dans un hôpital… On lui a proposé d’être admise dans un établissement hospitalier se trouvant à l’intérieur de la prison de La Rabta… Elle a refusé d’être transférée d’une prison à une autre… Elle a proposé d’être oscultée à l’intérieur de la prison de La Manouba », a-t-elle poursuivi.

Akila Dridi a critiqué l’attitude de l’État tunisien qui d’une part entame une campagne de lutte contre la violence à l’égard des femmes et d’autre part une avocate et présidente d’un parti politique se trouve en prison sans avoir commis de crimes.

Par ailleurs, Akila Dridi a assuré que le PDL continuait à fonctionner correctement même après la détention de sa présidente. Elle a expliqué que plusieurs programmes et activités étaient en cours d’exécution.

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