#National

Affaire Abir Moussi – Nafaâ Laribi : l’expert judiciaire proposé ne figure pas sur la liste officielle

Nafaâ Laribi, avocat et membre du comité de défense de la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a révélé, vendredi 3 novembre 2023, que le juge d’instruction avait proposé à la politicienne un expert judiciaire, sauf que celui-ci ne figure pas sur la liste officielle des experts assermentés désignés par le ministère de la Justice. 

Dans une intervention téléphonique dans la Matinale de Shems FM, il a relevé, au micro de Wissal Kasraoui, que l’expert en question se présente en tant qu’expert en techniques d’investigation numériques alors qu’aucune décision du ministère de la Justice n’avait été prise dans ce sens.  

Il a ajouté que la défense était absente lors de cette rencontre entre Abir Moussi et le juge d’instruction alors que la présence des avocats est nécessaire à chaque étape. 

Nafâa Laribi a souligné que les preuves de l’innocence d’Abir Moussi étaient disponibles dans les vidéos enregistrées par les caméras de surveillance du palais présidentiel rappelant que la défense a demandé à consulter ces enregistrements en vain. 

Il a, également, accusé les organes ayant lancé l’instruction d’avoir falsifié les procès-verbaux notant que la défense a déposé des plaintes dans ce sens.  

Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre 2023 alors qu’elle se trouvait devant le bureau d’ordre du palais de Carthage. Elle s’y était rendue pour déposer une demande exigée par les procédures du Tribunal administratif, dans le cadre du recours qu’elle comptait intenter contre les décrets émis par la présidence de la République concernant la convocation des électeurs aux élections locales et le découpage des districts. La présidente du PDL n’a pas pu déposer les documents en question ; le bureau d’ordre ayant refusé de les réceptionner et de lui fournir une décharge. Cette décision lui a été notifiée par un agent sécuritaire.

Elle a été conduite au poste de police de la Goulette où ses avocats n’ont pas pu l’assister. Après son audition, le lendemain, un mandat de dépôt a été émis à son encontre. 

La présidente du PDL est accusée attentat ayant pour but de provoquer le désordre, traitement des données à caractère personnel sans l’autorisation de la personne concernée, et entrave à la liberté du travail, sur la base de l’article 72 du Code pénal sur les attentats contre la sûreté intérieure de l’État.

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *